Vous attendiez du lourd chez Courrèges avec l’arrivée de Coperni? Vous l’attendez toujours. Ca se passera de commentaires élogieux. On retrouve l’immuable blouson court dans toutes les couleurs et matières et même en version fantaisie graphique (ça c’est pour le « WOW effect »). Le blouson court en version longue… youpi… des jupes trapèze très courtes, des robes très courtes elles aussi et des sous-pulls bien moulants comme on les faisait dans les 70’s. Il ne manquerait plus qu’ils soient en tergal et la boucle serait bouclée! Bref, aucun changement par rapport aux saisons précédentes, à l’exception d’une nuisette qui s’est perdue dans la collection… Perdue car elle n’a absolument rien à voir avec l’ensemble des pièces.

Mais qui donc a briefé Coperni pour faire ça?
Hedi Slimane?
Parce que chez Saint-Laurent, les nuisettes étaient à se pâmer!

Et pas que! Attention c’est la première fois que je vais m’épancher sur le travail de Monsieur Slimane. Je passerai sur l’inspiration Glastonbury et le fond de commerce musical de la marque qui m’ennuient depuis plusieurs saisons mais qui restent indéniablement la signature du créateur. En revanche, je trouve que la collection s’est assagie dans le sens où elle est beaucoup moins stéréotypée et très certainement fortement accessible. Et n’est-ce pas ce à quoi Monsieur Yves Saint-Laurent aspirait en créant Yves Saint-Laurent Rive Gauche? Habiller toutes les femmes. Je trouve que c’est chose faite avec cette collection.

Simon Porte Jacquemus a pris une taille de tour de tête. Entre Comme Des Garçons et Bartabas, son coeur balance… Et pourquoi pas une licorne pendant qu’on y était ou un champs de pâquerettes? C’est bien dommage qu’il se soit fourvoyé dans une copie japonaise mais, car il y a toujours un mais, il convient de reconnaitre qu’il semble avoir retenu quelques leçons de construction. Il gagnerait à retrouver la simplicité de son défilé dans la piscine et de son petit pull marine. Quant au colorama Bleu Blanc Rouge, doit-on y lire la frustration d’une collaboration Le Coq Sportif jamais aboutie??? Là Harper balance…

Sinon, pour les brèves:
Sauf le respect sans limite que j’éprouve à l’égard de Monsieur Lagerfeld, je ne suis plus du tout en phase avec ses défilés Disneyland. Ces grandes mises en scène à « l’Américaine » mettent finalement le vêtement au second plan et il m’est difficile de les apprécier à leur juste valeur. Et pourtant quelle belle Maison!

Céline se maintient malgré une sur-utilisation de dentelles contrastées, pas forcément de bon goût par rapport à ce que Mademoiselle Philo a l’habitude de nous offrir. Ses robes et ensembles blouse/pantalon restent sublimes.

Que se passe-t-il dans la tête de Monsieur Anderson chez Loewe? Il y en avait dans tous les sens. Canards, morceaux de miroirs, pantalons en plastique transparent, du satin saumon, parme et jaune poussin, des colliers poisson, du logo en version 80’s Calvin Kleim et du cuir heureusement. Quand le gloubiboulga s’invite dans la mode… Si quelqu’un a compris le pitch, je suis preneuse.

Monsieur Ghesquière chez Louis Vuitton nous offre une relecture de ses guerrières amazones en mode manga cette saison pour la version officielle, en mode arlequin pour la version officieuse. Quand trop de « déstructuré » tue le « déstructuré »!

Bon courage pour votre futur shopping PE16!
Ça trashe juste comme il faut…bien vu la pertinence de l’analyse
Hahaha ! Bien d’accord…. bien vu et bien écrit ! Encore ! T.
Bravo et merci pour ce blog qui change des blogs un peu trop complaisants qui flattent tout le monde genre École-des-fans-tout-le-monde-a-10…!